« Maul zu, Frau Merkel ! Frankreich ist frei ». - Dans un allemand correct, mais un peu vieillot et rudimentaire, Jean-Luc Mélenchon interpelle la chancelière qui vient à nouveau d'être plébiscitée à la tête de son parti, la Christlich-Demokratische Union (CDU). - Et le politicien démissionnaire du Parti de gauche d'ajouter : « Occupez-vous de vos pauvres et de vos équipements en ruines ! »
Si le quotidien Les Échos considère que « La presse allemande en ligne reprend largement le message de l’homme politique de gauche qui a appelé la Chancelière allemande à "la fermer" vis-à-vis de la France », l'impact sur l'opinion d'outre-Rhin n'est guère plus important que la récente élection d'un ministre-président du Parti de gauche en Thuringe l'est en France. Il est étonnant, par exemple, que l'hebdomadaire du centre gauche Der Spiegel reprend pratiquement le même texte que le quotidien populiste Bild : on en conclut qu'il s'agit de la même dépêche d'agence (isa/AFP) que les rédacteurs de ces deux publications aux antipodes n'ont pas pris la peine de développer.