vendredi 30 août 2013
Une seconde !
mardi 20 août 2013
Election Blues
Dans un mois (le 22 septembre 2013), les citoyens allemands élisent le nouveau Bundestag. Selon les sondages, l'actuelle chancelière chrétienne-démocrate Merkel ("Angie") va repasser les doigts dans le nez. Autant dire que le déplacement jusqu'à l'isoloir devrait prendre, aux yeux de l'électeur moyen, l'allure d'une corvée parfaitement inutile...
Mme Merkel passera ou bien avec le concours des libéraux du FDP, si ceux-ci - en nette perte de vitesse - franchissent la barre des 5% nécessaires pour entrer au parlement et si une coalition CDU/FDP obtient à nouveau la majorité des voix, ou bien - avec une plus grande probabilité - dans le cadre d'une "grande coalition" avec les sociaux-démocrates du SPD qui fourniront alors le vice-chancelier, en principe le candidat Peer Steinbrück.
Ce qui pose un réel problème pour la démocratie, c'est que ces élections allemandes semblent jouées d'avance, non seulement pour les sondeurs, mais pour tous les commentateurs et sans doute également pour l'électorat de base, de telle sorte que, si les affiches électorales fleurissent un peu partout avec de splendides têtes à claques et des slogans à coucher dehors, il n'y pas pour autant de véritable campagne, de vrais débats électoraux où les thèmes importants pour les uns et les autres soient mis sur la table...
L'Allemagne contemporaine qui se veut - sans doute à juste titre - une "démocratie exemplaire" illustre involontairement une évolution tendant à niveler les différences traditionnelles entre la "droite" et la "gauche", en excluant par ailleurs tout courant politique qualifié d'extrémiste, condamnant donc par avance toute alternative politique, toute véritable alternance au sein du système établi...